Adrexo, "la réussite à portée de main"


La société Adrexo demeure peu connue du grand public. Entre autres parce qu'elle ne vend pas un produit, n'a pas d'enseigne et propose des services auxquels son nom se voit rarement associé. Filiale et, originellement, réseau de distribution du groupe Spir Communication, Adrexo n'est devenu Adrexo que récemment, marquant un développement important de son activité, mais subissant aussi de plein fouet des charges peu flatteuses concernant ses pratiques commerciales.
 

D'une spécialité logistique à la diversification commerciales

Le groupe Spir Communication – à ses débuts uniquement Spir – compte de nombreuses publications papiers, gratuites ou non. Ayant pour actionnaire majoritaire Sofiouest et ainsi Sipa Ouest-France, Spir compte aussi bien divers titres de presse, que des imprimeurs, sa propre régie publicitaire et, dès 1979, sa filiale de distribution. La SDP, pour Société de Distribution et de Promotion, est créée assez rapidement, 8 ans après la naissance de Spir lui-même, afin de distribuer les journaux produits par le groupe. Ce dernier misant également sur les annonces minitel en parallèle, le développement de la SDP reposera quant à lui sur tout autre chose.
 
Davantage que les journaux gratuits, ce sont en effet les imprimés, tracts et prospectus publicitaires qui vont faire de la SDP un acteur majeur de la distribution ciblée en boîte aux lettres. Entre 1989 et 1994, le groupe Spir va, en parallèle, passer de 40 journaux pour 3.5 millions d'exemplaires hebdomadaires à 70 titres pour plus de 6 millions de copies. En 1997 ce sont même 104 journaux et 9 millions d'exemplaires. Mais la SDP ne se contente pas d'assurer la logistique de livraison de ces titres, elle leur adjoint ses prospectus, aimés ou haï par leur récipiendaires. Malgré leur mauvaise réputation – notamment les accusations de gaspillage de ressources – les prospectus restent encore considérés comme efficaces et utiles par une majorité de français comme d'annonceurs et, ainsi, prospèrent. Dans bon nombre de cas ils sont d'ailleurs vus comme décisifs à l'acte d'achat. S'implantant dans toute la France durant les années 1990, la SDP atteint de ce fait sa maturité en 2000 et change à cette occasion de nom pour Adrexo.
 

Les années fastes et le choix de la rationalisation

Que ses « clients » soient ainsi contents ou non de ses services, Adrexo se développe. Distribuant plus de 9 milliards d'imprimés publicitaires par an à plus de 20.000 « clients »,  l'enseigne souhaite cependant s'essayer à autre chose et, disposant déjà du réseau et des moyens, opte pour la distribution de courrier et de colis. Premier opérateur privé livrant des colis à domicile en 2006, l'entreprise lance Adrexo Colis deux ans plus tard. Dès 2011 cependant, Adrexo fait machine arrière quant à la distribution de courrier face à La Poste, arguant d'un "manque de sécurité juridique quant à l’organisation du marché" concerné. Probablement qu'au delà du jargon, l'entreprise était trop compliquée et coûteuse pour la filiale face au monopole du service public. La direction annonce alors plutôt vouloir se focaliser sur ses deux forces historiques que sont la distribution d'imprimés publicitaires et, désormais, la livraison de colis.
 
En 2012, la filiale gérant les colis devient indépendante et se rebaptise Colis Privé, signe d'un succès certain puisqu'elle devient leader de son domaine exclusif dès 2010. Et pourtant, effectuant des coupes très récentes en 2014, le groupe Spir annonce l'arrêt complet de son activité de colis, mettant fin à la dernière initiative de sa filiale ayant vu le jour durant le nouveau millénaire. Mais les choses n'en restent pas là pour autant. La même année 2014, Promodéclic.fr est lancé pour appuyer numériquement la position prépondérante d'Adrexo en diffusion publicitaire. Prenant très tardivement ce virage moderne, le site – puis l'application mobile – proposent cependant d'accompagner le consommateurs au cœur des commerces l'environnant, mais, surtout et bien évidemment, offre une maximisation des campagnes multi-canales de ses annonceurs. Toujours en 2014, DIGIT relaye par e-mail les campagnes publicitaires papiers comme en ligne. Depuis quelques années, Adrexo s'engage par ailleurs autant dans une politique de promotion d'embauche de personnes en situation de handicap, qu'en sa qualité de signataire de la Charte de la Diversité, embauchant notamment nombre d'employé(e)s précaires, âgé(e)s ou en situations difficiles. Paradoxalement, pour un enseigne aux services non sollicités, mais licites, ce fut ce qui entraîna un dévoiement jugé et condamné, affectant modestement les actifs de la société.
 

Controverses et condamnations, l'éthique discutable d'Adrexo

C'est en 2011 et dans le courant des années qui suivirent que les syndicats, puis les médias et enfin la justice s'emparèrent des diverses affaires. La politique mise en place d'une plus grande diversité et le caractère ponctuel du travail de distributeur ou de colporteur poussent l'entreprise à embaucher des personnes en situation de précarité, ceux-ci acceptant ce type de poste et ayant les disponibilités pour les occuper. Ces mêmes personnes s'avèrent attirées par un complément de revenus, souvent de retraite, pour une tâche peu compliquée et potentiellement peu chronophage. Cependant les salaires se révèlent être dérisoires, les conditions difficiles – particulièrement pour des personnes âgées – et les cadences plus que soutenues. Cumulant parfois cet emploi avec un autre temps partiel ou une retraite – et ne pouvant souvent s'en passer faute de mieux – la controverse naissante a posé la double responsabilité de ces retraites trop minces, mais également et surtout de l'exploitation par Adrexo de personnes dans le besoin selon des conditions douteuses (travail dans le froid, pas de possibilité de s’asseoir lors du tri, horaires étendus tout en étant minorés sur le papier).
 
Mais davantage qu'une controverse et outre une éthique relative de l'enseigne, Adrexo en vient à enchaîner les accusations, les passages aux Prud'hommes, voire les condamnations. Attaquée sur ses conditions de travail principalement, mais également sur des paies inférieures au temps réel travaillé, Adrexo est condamnée en appel aux Prud'hommes en 2012 pour travail dissimulé et a dû régler 480.000 euros de dommages et intérêts. La cour a par ailleurs précisé que l'enseigne a sciemment minoré les temps nécessaires aux tournées de ses quelques 23.000 distributeurs. Une première condamnation historique sur un secteur peu régulé, elle fut suivie d'autres procès similaires, obligeant l'entreprise à changer ses pratiques depuis, ou du moins de se prémunir de nouvelles condamnations a minima. Pourtant, la société n'est pas en difficultés et pourrait, sans excès de zèle, payer les heures réellement travaillées, à défaut de mieux rémunérer son personnel. Avec un chiffre d'affaires en progression de 4 % sur 2014 pour 296 millions d'euros, Adrexo confirme la pertinence de son secteur malgré une tendance à la baisse de la publicité imprimée et réalise la moitié des rentrées du groupe Spir dans son entier. Retravaillant son image – particulièrement depuis 2013 – l'enseigne table sur une distribution davantage numérique mais aussi bien plus « haut de gamme », souhaitant faire oublier les heurts passés et délogé son unique concurrent des cimes de leader d'un marché préférant rester dans l'ombre.
 
 
Informations pratiques : 
 
Siège social du groupe : 1330 avenue G. de la Lauziere Bâtiment D5 Zone Industrielle les Milles BP 30-460 – 13592 AIX-EN-PROVENCE CEDEX 3
 
Les autres sites du groupe : 
 
  • Autres sites du groupe : http://www.regicom.fr/
  • http://www.topannonces.fr/
  • http://www.topenville.com/
  • http://www.les-bonnes-promos.com/
  • http://www.logic-immo.com/
  • http://www.lux-residence.com/fr/
  • http://www.touslesdiagnostics.com/
  • http://www.promodeclic.fr/
  • http://www.rodacom.fr/
  • http://www.20minutes.fr/

 

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